8 mots allemands compliqués : suivez nos conseils !

Nous avons choisi quelques mots allemands compliqués à prononcer, et demandé à 5 personnes de s’y essayer. Le résultat en images.

Ach! Les mots allemand compliqués… Vous avez potassé vos manuels d’allemand, appris votre vocabulaire par cœur, vous parvenez à construire une phrase en mettant les mots dans le bon ordre… Bref, vous vous sentez enfin prêt à partir outre-Rhin et à tenir une conversation !

Mais il reste encore une chose qui vous empêche de vous jeter à l’eau, qui vous donne des sueurs froides et qui vous fait rougir comme un enfant…Une chose qui vous fait sentir ridicule, qui appelle immanquablement la réplique : « Ah, tu es de… » et qui provoque encore trop souvent, même après des années de pratique, des fous rires chez vos interlocuteurs… Oui, vous avez deviné : la prononciation.

Pourquoi trouve-t-on certains mots allemands compliqués ?

Depuis l’enfance, nous baignons dans un ensemble de sons propres à notre langue maternelle et que notre bouche a été habituée à reproduire. Mais tous les idiomes ne sont évidemment pas constitués des mêmes sons, et de là vient le mal. Imaginez que vous sachiez jouer de la flûte, du piano et de la guitare. Parler une langue étrangère, c’est un peu comme si vous deviez tout d’un coup vous mettre à jouer de la clarinette. Même si l’on maîtrise le solfège, ce n’est pas si simple…

Pour les langues, c’est la même chose. Il suffit d’ailleurs de regarder la vidéo pour s’en convaincre. Que cela ne vous décourage pas d’apprendre l’allemand ! En fait, toute langue a ses spécificités de prononciation. Même celles réputées plus faciles pour les francophones, comme l’espagnol. Heureusement, tout mal a son remède et il existe des solutions pour s’en tirer dignement. Alors si vous voulez enfin vous débarrasser de ce « ch » typiquement français trop encombrant, suivez notre petit guide de phonétique des mots allemands compliqués… qui sont peut-être à l’origine de la prétendue laideur de la langue de Goethe !

Des mots allemands compliqués… mais pas impossibles à prononcer !

Nachbar (voisin)

  • « ach » : c’est un son aspiré qui vient de la gorge. Pour prononcer correctement ce mot allemand compliqué, vous pouvez vous inspirer du chat en colère qui montre les griffes.
  • « ar » : le -r final s’entend à peine (et c’est d’ailleurs valable pour le -r en général en allemand) et vient simplement prolonger le -a qui le précède.

Brötchen (petit pain)

  • « r » : le -r est plus audible que dans Nachbar, mais inutile de trop insister : sa prononciation est adoucie par le -b qui le précède.
  • « ö » : ne vous laissez pas intimider par cette lettre étrange : elle correspond exactement à notre -e sans accent, comme dans le mot « petit » par exemple.
  • « chen » : nous y voilà, le fameux -ch qui pose certainement autant de problèmes aux francophones que le -th anglais. Le -ch est un son doux et légèrement sifflant. Il est prononcé du fond de la bouche, en collant presque la langue au palais.

Rührei (œufs brouillés)

  • « ühr » : là encore, la difficulté peut venir du fait de vouloir trop bien faire en prononçant chaque lettre distinctement. Comme dans Nachbar, le deuxième -r s’entend à peine. Quant au -ü, c’est simple : il est l’équivalent de notre -u. Le -u, en allemand, se prononce -ou.
  • « ei » : -ei est une diphtongue, c’est-à-dire la réunion de deux voyelles. Pour le prononcer correctement, tapez-vous la tête contre un mur… et dites « aïe ».
  • « rührei » : marquez un temps de séparation entre les deux syllabes.

Eichhörnchen (écureuil)

Ce petit animal pose bien des problèmes dans plusieurs langues : écureuil, Eichhörnchen, squirrel… Il semble aussi difficile à prononcer qu’à attraper !
Mais il est aussi un parfait exemple de cette règle d’or dans l’art de la prononciation : lorsque le mot que vous avez devant les yeux est trop complexe, découpez-le simplement en plusieurs parties.
Dans le mot allemand compliqué (en apparence) Eichhörnchen, deux mots sont apposés : Eich, le chêne, et Hörnchen, la petite corne, -chen étant un suffixe diminutif.

  • « eich » : comme dans Rührei, ei se prononce « aïe », suivi de ch, son qui se situe entre le -h aspiré et notre -ch (le même que dans Brötchen).
  • « hörn » : le -h est aspiré, c’est-à-dire qu’il doit s’entendre, au contraire du -h français qui reste muet. Le -ö correspond au -e de œuf, qui s’écrit en alphabet phonétique [œ].
  • « chen » : là encore, il s’agit du même son que dans Brötchen.

Vous pouvez décomposer le mot dans ces trois syllabes et vous entraîner à prononcer chacune séparément, puis ensemble.

Schleswig-Holstein (Land allemand, au Nord du pays)

Particulièrement corsé, ce mot allemand compliqué pourra éventuellement exiger un entraînement plus intense.

  • « sch » : le -sch, en allemand, correspond à notre -ch, comme dans « chapeau ». Jusque-là, c’est facile.
  • « le » : le -e de Schleswig-Holstein est un -e ouvert, le même que celui du mot « dé » en français.
  • « s » : le -s est plus ou moins doux ou dur, selon les accents, c’est-à-dire qu’on aura tendance, selon les régions, à le prononcer plutôt comme le -s dur de « sans » ou comme le -s doux de « gaz ».
  • « hol » : le -h est aspiré, suivi d’un -o fermé, comme dans « os ».
  • « stein » : le -st se prononce ici –ch, comme dans « chapeau ».

Quietscheentchen (canard en plastique)

Ce mot allemand compliqué a de quoi désorienter le lecteur, notamment à cause de deux -ee. Mais là encore, le mieux est d’appliquer la règle du « diviser pour mieux prononcer » : séparez « quietsche » et « entchen ».

  • « quietsche » : le -u se prononce ici comme un -v, comme si on intercalait dans le mot kitsch un -v entre le -k et le -i.
  • « ent » : le -e se prononce comme notre -ê, dans « être » ou « tête » par exemple, suivi du -n qu’on entend distinctement.

Schlittschuhlaufen (faire du patin à glace)

  • « Schlitt » : le plus difficile est de faire passer rapidement la langue du son -sch à la consonne liquide -l. Prononcez la première partie du mot « schlitt » rapidement plusieurs fois de suite.
  • « au » : il s’agit d’une diphtongue, il faut donc prononcer séparément le -a et le -u. Le -u se prononce comme notre -ou.

Fünfhundertfünfundfünzig (cinq cent cinquante-cinq)

Pour nous qui avons aussi le son -u, ce mot allemand compliqué n’est en réalité pas si difficile à prononcer. Mais sa longueur est assez effrayante pour faire reculer les plus aventureux. Alors là encore, entraînez-vous en séparant chaque syllabe, et en prononçant chaque lettre, sans oublier le -h aspiré.

Et la palme du mot allemand compliqué revient à…

Dernier mot allemand compliqué de notre liste : Streichholzschächtelchen (petite boîte d’allumettes). Courage ! Vous connaissez maintenant la devise : diviser.

  • « streich » : la diphtongue se prononce « aïe », suivie du -ch doux de Brötchen.
  • « holz » : le -h est aspiré, le -z se prononce -ts, comme dans le mot « tsar ».
  • « schä » : le -ä correspond au même son que notre -e qui précède un double -t en français, par exemple celui de chouette ou alouette.
  • « chtelchen » : on retrouve le -ch doux de Brötchen ou Eichhörnchen.
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Marion Maurin

Avec une mère allemande venue s’installer en France à 21 ans, naturalisée quelques années plus tard et qui a élevé ses enfants en français, les origines germaniques de Marion étaient bien enfouies. Alors à 21 ans, elle a pris le chemin inverse et est venue s’installer en Allemagne pour y poursuivre ses études de philosophie. Elle travaille aujourd’hui comme traductrice indépendante.

Avec une mère allemande venue s’installer en France à 21 ans, naturalisée quelques années plus tard et qui a élevé ses enfants en français, les origines germaniques de Marion étaient bien enfouies. Alors à 21 ans, elle a pris le chemin inverse et est venue s’installer en Allemagne pour y poursuivre ses études de philosophie. Elle travaille aujourd’hui comme traductrice indépendante.